🧩 Actions sous-valorisées : la méthode pour repérer les bonnes affaires en Bourse (comme Warren Buffett)

Certaines entreprises se négocient bien en dessous de leur vraie valeur.


Pas parce qu’elles vont mal.
Mais parce que le marché, aveuglé par la peur ou la mode, les a tout simplement oubliées.

Et c’est là que les investisseurs les plus malins entrent en scène.

C’est le principe du value investing, une stratégie popularisée par Benjamin Graham et perfectionnée par son élève le plus célèbre : Warren Buffett.

Voyons ensemble comment fonctionne cette approche, pourquoi elle reste redoutable, et surtout comment vous pouvez, vous aussi, repérer les actions “en solde” sur le marché.

I. Qu’est-ce qu’une action sous-valorisée ?

Une action sous-valorisée, c’est une entreprise qui vaut plus que son prix actuel en Bourse.


En clair, le marché la “vend” temporairement en dessous de sa vraie valeur — ce que les investisseurs appellent sa valeur intrinsèque.

Cette valeur intrinsèque, c’est la somme de tout ce que l’entreprise possède et génère :

  • ses actifs (usines, brevets, cash, marque),

  • ses bénéfices futurs,

  • et sa capacité à croître durablement dans le temps.

Mais la Bourse, elle, ne reflète pas toujours cette réalité.


Parfois, une entreprise reste solide et rentable, mais son cours chute à cause d’une émotion collective, d’un contexte économique temporaire ou d’un désintérêt momentané du marché.*

C’est là que naît l’opportunité value.

🎯 Exemple concret : Meta (Facebook) en 2022

En 2022, le titre Meta Platforms (Facebook) s’effondre de près de –70 %, passant de plus de 380 $ à moins de 120 $.
Le marché la juge dépassée : concurrence de TikTok, ralentissement de la publicité, virage risqué vers le métavers.

Mais derrière cette panique, les fondamentaux restaient solides :

  • un bénéfice net supérieur à 23 milliards de dollars,

  • plus de 3 milliards d’utilisateurs actifs,

  • et une trésorerie nette positive de plus de 40 milliards.

Autrement dit : une machine à cash temporairement détestée.

Les investisseurs “value”, eux, ont vu une action vendue bien en dessous de sa valeur réelle.
Un an plus tard, le marché s’est corrigé : l’action a repris plus de +250 %, retrouvant une valorisation cohérente avec ses bénéfices.

C’est exactement cela, le principe du value investing :
acheter quand tout le monde doute, garder la tête froide, et attendre que les prix reflètent à nouveau la réalité économique.

L’investisseur dans la valeur ne cherche pas le buzz ni la nouveauté.

Il cherche la solidité sous-estimée, l’entreprise injustement punie, celle dont les chiffres parlent plus fort que les rumeurs.

Et c’est dans cet écart — entre prix et valeur — que se trouve le vrai potentiel de gain.

💬 “Le prix, c’est ce que vous payez. La valeur, c’est ce que vous recevez.” Warren Buffett

II. Pourquoi le marché sous-valorise certaines entreprises (et comment en tirer parti) ?

À première vue, cela paraît illogique.

Comment un marché peuplé de milliers d’analystes, d’algorithmes et d’investisseurs peut-il “se tromper” sur la valeur d’une entreprise ?

Et pourtant, c’est le cœur même du value investing.
Les marchés financiers ne sont pas des machines rationnelles : ils sont faits d’humains, et donc… d’émotions.

🧠 1. La peur, l’exagération et la surréaction

Les marchés exagèrent. Toujours.


Quand les nouvelles sont bonnes, ils paient trop cher.
Quand les nouvelles sont mauvaises, ils vendent trop vite.

C’est ce qu’on appelle la surréaction émotionnelle.


Un chiffre légèrement en dessous des attentes ? Panique.
Une baisse temporaire des marges ? Catastrophe.
Un ralentissement conjoncturel ? Vente massive.

Mais dans bien des cas, l’entreprise reste fondamentalement saine.

💡 2. Les modes et l’oubli

Le marché adore ce qui brille : l’IA, la biotech, les énergies vertes…
Et pendant qu’il s’excite sur les nouvelles tendances, il délaisse les secteurs “classiques”.

C’est souvent là que se trouvent les plus belles affaires.
Les investisseurs value ne cherchent pas la hype : ils cherchent la décote.

🏗️ Exemple : TotalEnergies – la “value” qui a traversé la tempête

En 2020, au plus fort de la crise du Covid, le prix du baril s’effondre sous les 30 $.
Les compagnies pétrolières deviennent les parias du marché.

L’action TotalEnergies chute de plus de –60 %, alors que l’entreprise reste bénéficiaire, bien gérée, et dotée d’un bilan solide.

Trois ans plus tard, le marché se rend compte que :

  • le pétrole n’a pas disparu,

  • les profits sont revenus (record en 2023 : +36 milliards $),

  • et TotalEnergies investit massivement dans les renouvelables.

Résultat : l’action dépasse ses plus hauts historiques et réalise +228% en 4 ans soit +33.8% annualisé.
Pas mal non ?

Ceux qui ont acheté pendant la panique ont doublé leur mise… tout en percevant un dividende généreux.

Graphique en vue weekly de TotalEnergies

⚖️ 3. Le marché a toujours tort… à court terme

Les investisseurs value savent que les marchés ne sont pas parfaits.
Ils surestiment les succès immédiats, et sous-estiment la résilience.

C’est dans ces moments d’exagération que naissent les opportunités.
Quand la foule fuit, l’investisseur rationnel reste calme, regarde les chiffres, et achète la peur.

💬 “Soyez craintif quand les autres sont avides, et avide quand les autres sont craintifs.” Warren Buffett

L’idée n’est pas de contrarier le marché pour le plaisir, mais de reconnaître que la panique collective crée des soldes temporaires sur des entreprises solides.

Et quand le marché finit par se “réveiller”, la valeur et le prix se rejoignent…
C’est là que la plus-value se matérialise.

III. La méthode : 5 critères pour repérer une action sous-valorisée

L’investisseur dans la valeur n’achète pas “au hasard” ou par intuition.

Il s’appuie sur une méthode rigoureuse, basée sur des chiffres.

Des ratios simples à comprendre, mais redoutablement efficaces pour repérer les entreprises solides, rentables et décotées.

Voici les 5 critères que j’utilise personnellement pour identifier une action sous-valorisée.

1️⃣ Le PER (Price / Earnings Ratio)

“Combien je paie pour 1 € de bénéfice ?”

Le PER est probablement le ratio le plus connu — et pour cause : il mesure la relation entre le prix de l’action et le bénéfice net par action (BNA).

👉 Un PER de 10 signifie que vous payez 10 € pour 1 € de bénéfice annuel.
👉 Un PER de 30 signifie que l’action est trois fois plus chère à bénéfice égal.

En value investing, on cherche des entreprises solides mais à PER raisonnable — souvent inférieur à la moyenne de leur secteur.

📏 Repère pratique :

  • PER < 12 : souvent signe d’une valorisation basse.

  • PER 12–18 : valorisation “juste”.

  • PER > 20 : exigeant, à justifier par une croissance forte.

💬 Astuce : comparez toujours le PER d’une entreprise à celui de ses concurrents directs, pas à celui du marché entier.

2️⃣ Le EV / EBITDA — une mesure plus fine de la valeur réelle

“Combien vaut l’entreprise par rapport à ses profits opérationnels ?”

Le EV/EBITDA (Valeur d’entreprise sur résultat brut d’exploitation) est un ratio clé du value investing moderne.

Il inclut la dette nette, ce qui donne une image plus complète que le PER.
En clair, il permet de savoir combien coûte réellement une entreprise par rapport à ce qu’elle gagne avant impôts, intérêts et amortissements.

📏 Repère pratique :

  • EV/EBITDA < 7 → très attractif, souvent sous-valorisé

  • EV/EBITDA entre 7 et 10 → valorisation correcte

  • EV/EBITDA > 12 → exigeant ou secteur particulier (tech, luxe, etc.)

💡 Ce ratio est très utilisé par les analystes pour comparer des sociétés au sein d’un même secteur — car il neutralise les différences de structure financière.

3️⃣ Le Free Cash Flow Yield — le carburant du long terme

“Combien de cash réel l’entreprise génère par rapport à son prix ?”

Le Free Cash Flow (flux de trésorerie disponible) représente l’argent qui reste après avoir payé les investissements nécessaires.

C’est la ressource qui permet de verser des dividendes, rembourser la dette ou racheter des actions.

Le Free Cash Flow Yield (rendement du cash flow) se calcule ainsi :

FCF / Capitalisation boursière

📏 Repère pratique :

  • FCF Yield > 8 % → excellente opportunité value

  • FCF Yield 5–8 % → zone d’intérêt

  • FCF Yield < 3 % → valorisation tendue

💬 Le bénéfice peut être gonflé par la comptabilité. Le cash, lui, ne ment jamais.

4️⃣ La santé financière : un bon moteur a besoin d’un châssis solide

“Une belle affaire surendettée reste un mauvais pari.”

Une entreprise peut sembler bon marché… mais si elle croule sous la dette, la décote est souvent méritée.
Le secret du value investing, c’est d’acheter une décote saine, pas un actif en détresse.

📊 Indicateurs clés :

  • Ratio Dette / Fonds propres < 1,5

  • Ratio Current Ratio (actif court terme / passif court terme) > 1

  • Cash flow d’exploitation > charges d’intérêts

💬 Chercher la valeur, c’est bien. Chercher la solidité, c’est mieux.

5️⃣ La croissance minimale et durable

“Une entreprise bon marché doit rester vivante.”

Contrairement à ce qu’on croit, le value investing ne consiste pas à acheter ce qui stagne.
On veut des entreprises solides ET capables de croître, même modestement.

Une société à PER faible mais sans croissance future restera un “piège à valeur”.
C’est pourquoi on inclut toujours un critère de croissance des revenus ou du bénéfice sur 3 à 5 ans.

📏 Repère pratique :

  • Croissance moyenne du chiffre d’affaires > 3 %/an

  • Croissance du bénéfice net positive sur 5 ans

💡 Le value investing, c’est acheter une entreprise sous-valorisée aujourd’hui, mais capable de valoir plus demain.

🖥️ ZoneBourse : votre meilleur allié pour filtrer les actions

Le Stock Screener de ZoneBourse vous permet d’appliquer concrètement les 5 critères que nous venons de voir — sans aucune ligne d’Excel.

Vous pouvez :

  • Sélectionner un univers d’investissement (Europe, États-Unis, monde entier),

  • Ajouter vos filtres personnalisés (croissance du CA, bénéfices, FCF, santé financière…),

  • Et surtout, profiter des ratings automatiques qui résument les performances de chaque entreprise sur une échelle de 1 à 10.

💡 Ce système de notation simplifie tout :
il agrège les données financières sur plusieurs années, prend en compte les prévisions à venir, et vous donne une vue d’ensemble instantanée.

En un clin d’œil, vous savez si une entreprise coche toutes les cases d’une vraie valeur de croissance.

💡 Exemple concret d’utilisation dans cette vidéo pour trouver des actions sous valorisées :

🧩 En résumé : acheter moins cher que la vraie valeur

L’investissement dans la valeur, c’est avant tout une philosophie.
Une façon de penser à contre-courant, dans un monde où tout le monde veut aller vite.

L’investisseur “value”, lui, prend son temps.
Il ne cherche pas la mode du moment, mais le bon prix pour la bonne entreprise.
Il sait que la Bourse récompense la patience — pas la précipitation
.

En résumé :

✅ Il cherche la qualité — des entreprises solides, rentables, durables.
✅ Il attend la décote — quand le prix passe sous la valeur réelle.
✅ Il investit avec discipline — selon des critères mesurables, pas des émotions.

Et il laisse le temps faire le reste.

Le value investing, ce n’est pas acheter ce qui baisse.
C’est acheter ce qui vaut plus que son prix.

Et ça, c’est une compétence que l’on développe avec l’expérience, la méthode et les bons outils.

💬 “L’investissement intelligent, c’est l’art d’acheter un dollar pour 50 cents.” Benjamin Graham

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